Ton moment de solitude, tu le passes habituellement dans un coin bien à toi. Tu passes par ton entrée habituelle, la seule que tu connaisses. Tu te doutes qu'il y en a sûrement d'autres, mais tu aimes bien ton passage à toi. C'est ce que tu te dis, mais la réalité est que tu ne veux pas te perdre dans une multitude de tunnels.
La nuit avait fait disparaitre ta présence. Tu te déplaces avec aisance, sans peur, les mains dans les poches. Si quoi que ce soit s'approche de toi, tu sais que tu es en position pour te défendre. La nuit te protège. Cela ferait un beau roman et presque un titre.
Le dédale traverser par ce chemin que tu connais, tu fais tes adieux à ce lac qui s'étend devant toi. C'est ton coin de l'été. Mais à partir de l'entre-saison, quand le soleil commence à se faire plus discret, quand les température diminue, quand la fraicheur revient enfin, ton antre n'a plus de raison d'être visitée par toi.
Tu t'assieds au bord du lac et tu profites du calme. De temps en temps, une goute tombe dans l'étendue liquide depuis le plafond, troublant le silence de l'espace. C'est presque dommage que le réseau ne passe pas ici. Car ce serait si bien de pouvoir travailler ... les pieds dans l'eau ? Non, tu ne ferai pas trempette. Tu tiens un minimum à la vie étrange que tu vies.
Khora
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Khora
Dim 27 Aoû - 22:32
L'ancien Oneiros se souvenait des rêves de ceux et celles qui, un jour, avaient foulé la FEAH. Dans leurs sommeil, iel l'avait vu sous toutes les coutures, du ciel à ses tréfonds. Le dessous du sol avait accueilli des étudiants venus chercher le frisson ou cacher leur amour, des résistants qui rêvaient d'une France libre et des nazis qui les traquaient, des ouvriers qui avaient creusé les catacombes et ceux qui venaient y pleurer leurs morts, et tant encore. Tous avaient rêvé de ce qu'il y avait en dessous de ce qui était aujourd'hui une université pour héros, et dans leurs rêves, Khora était devenu tant de fois les galeries, salles et grottes, qu'un jour, l'envie lui avait pris de les voir en vrai. Iel étant du genre à suivre ses envies sans plus y réfléchir, iel y était sur le champ. Et maintenant, une question lae taraudait : comment se faisait-il alors qu'iel y était perdu'e ?
Khora avait été le rêve des sous-sols de la FEAH des centaines de fois. Toutes ces images se mélangeaient dans la tête. Certaines des galeries dont iel se 'souvenait' s'était effondrées, d'autres n'étaient pas là où elles devraient être, plusieurs encore semblaient apparues de nulle part. Iel avait perdu la notion du temps, cela faisait des heures qu'iel tournait en rond, ellui qui s'orientait à travers les rêves de milliards de personnes. Iel savait juste qu'iel avait faim, soif, mal aux jambes et aux pieds, tous ces petites désagréments qui venaient avec l'humanité et qu'iel expérimentait un peu trop à son goût à cet instant. Sa lampe torche allait finir par le lâcher aussi. Iel commençait aussi à avoir sommeil. Iel se serait bien allonger sur le sol pour s'endormir, iel y songeait de plus en plus d'ailleurs, afin d'aller chercher de l'aide chez les autres dormeurs. Mais cela paraissait peu glorieux à Khora, qui utilisait le réseau de rêves de la FEAH pour récolter informations et secrets. Iel n'avait nullement envie que l'on sache qu'iel s'était mis dans cette triste situation. Iel continuait donc de marcher dans les profondeurs du campus.
Dans le silence, iel entendit la réverbération d'un son. C'était un beau bruit son, régulier, alternant longs silences et bruit d'une goutte qui tombait dans l'eau. Khora éteignit sa lampe torche, se concentrant sur son ouïe pour suivre ce son. Iel arriva à un lac souterrain, et ô, miracle, une personne s'y trouvait aussi. Iel n'allait pas mourir ici. Iel n'avait plus qu'à suivre cet inconnu, pour retrouver la surface. L'ancien Oneiros s'avança jusqu'au garçon, sans un bruit. Après des siècles à avancer dans la périphérie des rêves des gens, là où personne ne pouvait lae voir, Koko avait gardé l'habitude de se déplacer comme si iel se déplaçait entre les ombres. Et même maintenant qu'iel était humain'e, iel avait toujours quelque chose d'éthéré. L'instant d'avant, iel n'était pas là, l'instant d'après, iel y était. Iel s'assied à côté du garçon. Maintenant, iel n'avait plus qu'à attendre qu'il reparte. En attendant, iel allait profiter de cette grande étendue d'eau aux jolis sons pour étancher sa soif. Iel se pencha pour prendre de l'eau entre ses mains et y portait ses lèvres, sans faire attention à la pointe de ses très longs cheveux qui trempaient dans le lac. L'eau était froide et pure. C'était agréable. Koko était à nouveau satisfait'e d'être un'e humain'e pour pouvoir goûter cela.
Orphée Tenstein
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Orphée Tenstein
Lun 4 Sep - 21:48
Tu avais abandonné ta lampe torche allumée à côté de toi. Elle éclairait un endroit de la cavité afin que tu ne sois pas dans le noir complet. Cela te permet également de pouvoir réagir si tu te fais attaquer à un moment.
Alors tu ne t'expliques pas un fait étrange.
Car tu n'étais pas dans le noir. Certes, tu n'étais pas forcément attentif non plus. Tu étais pris dans tes pensées, dans le calme et l'apaisement.
Alors à quel moment une présence s'était posée à tes côtés comme si de rien n'était ? Tu n'avais pas fait de mouvements à partir du moment où tu l'as remarqué.
Lorsque l'individu bouge vers le bord du lac et semble s'y abreuver. Tu te lèves à ton tour et t'approches de lui. Sans prévenir, tu le pousses vers l'eau. Tu as la satisfaction de constater que tu as pu le toucher. C'est donc bel et bien un être vivant.
Tu le regardes dans l'eau en te redressant, mains dans les poches et transpirant de toute l'innocence du monde, comme si ce n'était pas toi qui l'avait fait. Un maigre sentiment de culpabilité s'empare de toi.
- Hé ? Tu sais nager ?
Bien que tu puisses le voir rapidement.
Khora
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Khora
Lun 4 Sep - 23:48
Khora trouva l'eau froide beaucoup moins agréable une fois que l'y projeta dedans. L'ancien Oneiros étant frêle, il n'avait pas fallui la pousser très fort pour qu'iel se retrouve le nez dans l'eau. Iel se retourna pour regarder le malotru qui l'avait poussé sans raisons. Ses yeux étaient deux trous noirs sans fond qui brillaient actuellement de colère. Khora n'aimait pas qu'on lae touche, Khora n'aimait pas avoir froid, Khora n'aimait pas être totalement trempé. Lorsqu'iel sortirait, ses habits lui colleraient à la peau, ses cheveux mouillés seraient lourds et iel allait peut-être tomber malade. Et Khora n'aimait pas être malade non plus, parmi les expériences de la vie humaine, s'était une des plus nulles.
Cependant, Khora n'avait pas oublié que la personne devant ellui était son ticket de sortie. Iel n'était donc pas encore décidé à hanter ses cauchemars jusqu'à la fin de ses jours. Mais il n'y avait pas de raisons qu'iel soit lae seul'e mouillé'e.
Non. Je coule.
C'était prononcé sur son ton monotone habituel, mais iel ne savait effectivement pas nager. Iel avait vu quelques humains se noyaient dans leurs rêves, là s'arrêtait son expérience de la chose. Enfin, ça ne devait pas être très difficile, si des êtres qui ne vivaient même pas un siècle y arrivaient, mais plutôt que d'essayer, iel prit une dernière inspiration et se laissa attirer vers le fond. Iel fit tout de même quelques petites bulles sous l'eau, car c'était ce que faisait les humains faisaient dans ces cas-là.
Orphée Tenstein
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Orphée Tenstein
Mar 5 Sep - 12:12
L'individu s'enfonçait dans l'eau et te répondit pourtant d'un ton ... dénué de toute panique d'une personne qui ne saurait pas nager, te faisant douter. Te voilà bien embêté. Tu te frottes la nuque et soupires.
- Tends ta main.
Tu devrais t'inquiéter davantage, mais l'absurde de la situation est beaucoup trop calme pour faire naitre un sentiment d'inquiétude. Tu te penches et te mets à quatre pattes sur le rebord du lac. Tu plonges ensuite ton bras dans l'eau pour l'attraper. Le bougre ne faisait d'ailleurs que peu d'effort à première vue. Il pourrait battre des pieds au moins. Ou avoir un réflexe de survie peut-être ???
Bras dans l'eau, tu cherches. Une épaule, un bras, les cheveux, qu'importe tant que tu le saisit et le tire vers toi pour le sortir de là. Car il n'est pas question que tu plonges comme ça dans une si grande étendue d'eau sans pouvoir te sécher rapidement. L'effet de l'eau pouvait empirer ton état. Tu devais d'ailleurs te laver avec peau d'eau, un drap humide et éponger assez rapidement.
Une fois que tu l'as saisi, tu le tires vers la surface et le bord.
- Bordel, tu pourrais y mettre du tien, non ??
Khora
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Khora
Mer 6 Sep - 0:28
Une main ne tarda pas à fendre l'eau. Khora la saisit et iel se retrouva à nouveau à l'air libre. Iel n'était même pas resté assez longtemps sous l'eau pour suffoquer, c'était donc une expérience de noyade plutôt nul. L'autre avait l'air énervé, ce qui était vraiment étrange aux yeux de Khora, car ce n'était pas lui qui avait été poussé à l'eau. Mais il avait raison, iel pourrait faire plus d'efforts. Il y avait juste un problème.
Je n'ai pas envie.
Et iel se laissa donc traîner jusqu'à la terre ferme. Heureusement, le garçon n'eut pas à faire beaucoup d'effort, il ne l'avait pas non plus propulsé à des mètres de là. Les deux se retrouvèrent à quatre pattes au bord de l'eau. Si Orphée avait trouvé Khora effrayant'e au début, iel semblait maintenant sortir tout droit de la télé de Shining. Ses longs cheveux mouillés dégoulinaient de tous les côtés, lui tombant sur les yeux. A travers, iel fixait le garçon sans ciller des trous noirs qui lui servaient d'yeux, avec une franche moue de reproche. D'après une théorie très sérieuse des gens de son année, Koko avait un super pouvoir caché qui faisait qu'iel clignait des yeux en même temps que toi, ce qui donnait l'impression qu'iel ne le faisait jamais. Iel ne savait pas si c'était vrai, mais en tout cas iel n'allait pas le lâcher des yeux à nouveau et lui donner une nouvelle occasion de le jeter à l'eau.
Khora se redressa, et commença à essorer ses cheveux méthodiquement. Ses mains aux longs doigts les tordant avec force comme l'on pouvait tordre un cou toujours en fixant le garçon. Iel essayait de se rappeler si il lui était familier, mais non. Iel ne se rappelait pas de tous les rêveu... camarades de la FEAH. Ce qui lae rendait encore plus curieux'se de savoir pourquoi il l'avait poussé avant même de lui avoir parlé. Iel aurait pu lui demander, mais iel était encore vexé'e de s'être fait avoir de façon aussi facile et gratuite, alors iel préférait continuer à bouder. Iel avait remarqué que le silence mettait les autres mal à l'aise. Si au début, iel n'avait pas parlé pour ne pas déranger le garçon, maintenant iel le faisait dans le but contraire. C'était rancunier et mesquin, mais quiconque s'était intéressé à la mythologie grecque savait que les dieux et leurs enfants l'étaient.
Orphée Tenstein
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Orphée Tenstein
Mer 6 Sep - 13:55
Pas envie ? Rien que pour ça, tu as une hésitation à le laisser couler. Toutefois, tu es peut-être un monstre, mais pas de cette sorte-là. Tu le traines hors de l'eau en faisant attention à ne pas te démettre une épaule, cela serait un peu embêtant. Tu le lâches une fois que l'autre est en sureté. En le regardant de plus prêt, tu ne sais pas à qui ou à quoi tu as affaire. Tu t'assieds sur le sol et le dévisages ouvertement en te remettant de l'effort fourni. Ta victime te fixe au travers de ses longs cheveux humides. Dans la pénombre de la cavité où vous vous trouviez, il pourrait être inquiétant. Mais toi, tu en ris ouvertement.
- Tu serais formidable dans un film d'horreur, tu sais ?
Mais s'iel pouvait cligner des yeux ou juste arrêter de te fixer, ce serait bien quand même. Quoique avec la petite baignade, ses yeux sont bien humidifiés. Tu te remets debout dans le même et tu t'étires, ne lae lâchant pas du regard, attentif à ses gestes.
- T'as l'air de m'en vouloir. Hm... Je comprends, j'aurai pas aimé non plus. T'as perdu ta langue dans l'eau d'ailleurs ?
Tu lui pointes ensuite ses cheveux en train de se faire essorer. La menace que cela pourrait présager ne te fait ni chaud ni froid, malheureusement.
- Tu devrais penser à les couper. C'est pas un peu long et emmerdant ? Maintenant ça doit être lourd.
À qui la faute ??
Khora
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Khora
Ven 8 Sep - 13:59
Mais c'est qu'il parlait beaucoup EN PLUS de l'avoir poussé à l'eau. Khora prit sa remarque très au sérieux. Iel avait déjà vu quelques uns de ses films dit d'horreur, que les humains regardaient pour se faire peur alors qu'ils détestaient faire des cauchemars. Iel avait d'ailleurs déjà vu des rêves bien plus effrayants. Peut-être y avait-il un club sur ça sur le campus, il y avait des clubs pour tous à la FEAH. Iel tira la pointe de sa langue pour lui montrer qu'elle était toujours en place, rendu'e perplexe par sa question.
Non, je l'ai toujou... Ah, expression humaine.
Quelle langue imagée. Même au bout de quatre ans, iel avait du mal à s'y faire. Mais déjà il changeait de sujet, encore, pour parler de ses cheveux. Koko le trouvait dur à suivre. En tout cas iel ne partageait absolument pas son avis sur la question.
J'aime bien mes cheveux. Ils sont blancs comme du lait, ils capturent les odeurs et ils volent avec le vent. Je les garde.
Khora se redressa, laissant ses cheveux tranquilles. C'est vrai qu'ils étaient lourds maintenant, et ils dégoulinaient encore un peu dans son dos. Iel n'avait pas oublié qu'iel voulait bouder, mais parler avec cet inconnu lui paraissait plus intéressant. Iel sentait son corps commençaient à frissonner, comme en hiver lorsque le chauffage de sa résidence tombait en panne. Et là, iel n'avait pas de pulls ou de gros plaid tout doux, tout moelleux et tout chaud sous la main. Ce n'était vraiment pas juste car l'autre avait l'air d'être bien. Khora fronça les sourcils, montrant pour la première une vraie émotion, qui était celle de la colère qui montait depuis tout à l'heure.
A cause de toi, j'ai froid et je suis mouillé'e. Ramène-moi au Soleil.
Orphée Tenstein
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Orphée Tenstein
Dim 24 Sep - 10:21
L'autre te montre sa langue et se fait bien sérieux avant de comprendre. Il t'arrache un ricanement. Tu es tombé sur un cas particulier. C'est amusant, pour le moment. Et sa réponse concernant ses cheveux est tout aussi particulière que son être. Il sait que même si il coupe sa longue, si longue, chevelure, elle restera toujours blanche ? A moins qu'il ait un truc similaire à toi ? Tiens, c'est vrai que si tu avais les cheveux plus long, tu verrais les changements capillaires que le besoin vital peut produire sur toi. Mais c'est un détail peu important. Quoique. Il est important de se nourrir.
- Pff, Ouais, t'as raison, si tu les aime, tant mieux.
Et en prime, ton interlocuteur se fait impérieux. Tu hausses un sourcil et reste figé sur lui. Un soupir t'échappe finalement quand tu retires ta veste et que tu la jettes sur lui.
- Prend ça.
Tu vas vers tes affaires abandonnées et surtout vers la source de lumière sur le sol que tu ramasses.
- Tu peux pas remonter tout seul ? Je suis bien ici. C'est calme et tranquille. Enfin. ça l'était.
Tu insistes bien sur le passé. Sans prendre en considération que tout cela aurait pu se passer différemment si tu avais agis différemment. Mais laissons les détails au placard. Tu n'es nullement en faute dans le trouble de ta méditation contemplative et nocturne.
Khora
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Khora
Dim 24 Sep - 12:59
Khora attrapa la veste sans un merci. Iel la regarda un instant, avant de l'enfiler. Elle était trop grande pour ellui mais c'était tant mieux, iel pourrait s'emmitoufler dedans. Iel retira sa chemise trempée tout en continuant à fixer l'autre. Iel avait espéré qu'il accepte de le ramener sans attendre, malheureusement, iel était tombé'e sur quelqu'un d'aussi têtu'e qu'ellui. Agacé'e, l'ancien Oneiroi comprit qu'iel n'allait pas couper à une explication. Iel admit du bout des lèvres :
Je me suis perdu'e.
Débarassé'e de son haut trempé, iel enfila la veste et la zippa jusqu'en haut. Elle ne lui allait pas du tout, mais de une, Koko ne pouvait pas le voir sans miroir et de deux, même si iel avait pas le voir iel s'en foutrait à cet instant précis. Elle était chaude et et confortable, c'est tout ce qu'iel demandait pour l'instant. Par contre, elle avait une odeur bizarre. Khora avait du mal à identifier les odeurs. Il n'y en avait quasiment pas dans les rêves des humains, c'est quelque chose qu'iel avait du découvrir et apprendre depuis qu'iel en était un'e aussi. Iel était intrigué'e par cette odeur qu'iel était sûr'e d'avoir déjà senti, sans arriver à mettre un terme dessus. Iel colla le tissu du col contre son nez, et renifla fort, pour que les effluves arrivent bien jusqu'à son cerveau. A la réaction de son corps, iel comprit que c'était une odeur qu'iel était censé trouver écœurante. Une image de viande légèrement verdâtre, des asticots grouillant à sa surface, naquit dans son esprit. Iel se rappela son premier été, de la chaleur dans sa chambre. Iel avait oublié de mettre ses courses dans le frigo et était parti'e en cours. En revenant, iel avait découvert'e que sa viande avait pris une couleur inhabituel, une odeur inhabituelle, et que des petits vers blancs inhabituels aussi s'ébattaient dedans. Iel ne l'avait pas mangé et l'avait jeté après une recherche internet, mais iel avait appris ce qu'était cette odeur. Cette odeur, c'était celle de la putréfaction. D'un corps qui avait cessé d'être alimenté par la vie. C'était une odeur qu'iel ne s'attendait pas à trouver sur un vêtement d'un humain vivant. Mais iel ne s'en formalisa pas. On était à la FEAH ici, après tout. Koko n'aurait qu'à laver la veste en rentrant, et iel aurait une grande veste chaude et confortable gratuite. Car c'était sa veste maintenant. L'autre lui avait donné, elle était à ellui.
Satisfait'e d'avoir trouvé ce qu'était cette odeur, Koko laissa sa pauvre veste tranquille. Iel insista.
On y va ?
Orphée Tenstein
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Orphée Tenstein
Lun 25 Sep - 11:31
Tu es prêt à te réinstaller quand l'autre te dit ce qu'il en est. Perdu. Simplement perdu. Tu te retournes vers l'individu et l'éclaire de ta lampe. Il semble bien aimer la veste que tu viens de lui donner. Quelque chose te dit que tu ne la verras plus sur toi. Bon, c'est pas trop grave, elle commençait à être encombrante et l'odeur envahissante.
Mais le pire c'est la question qui s'en suit.
"On y va ?"
Comment ça, "on y va ?". Tu n'as jamais dit que tu l'accompagnerais. Il t'agace. Non. Il t'énerve. Tu souffles et agites la lampe, faisant danser le faisceau lumineux sur cette personne des plus agaçantes.
- Tu te prends pour qui ? Tu me demandes même pas si je suis d'accord ou si j'accepterai de te raccompagner. T'as pas de manière ou quoi ? T'as cru que tout t'étais du ? Je suis pas guide touristique des âmes perdues dans les souterrains. T'as pas compris que je voulais juste de la paix ? Tu t'es perdu tout seul, tu pourras retrouver tout seul le chemin en te perdant à nouveau, non ?
...
T'es sûr de toi, Orphée ?
Tu pousses un nouveau soupir. Si tu le laisses partir seul et se perdre dans le noir sans lumière, il va jamais trouver la sortie. Tu te passes une main sur le visage. T'as du mal avec les autres, mais t'es pas sans coeur à ce point là non plus. Puis avoir sur la conscience la perdition de quelqu'un dans un endroit quelque peu lugubre et potentiellement dangereux à certains carrefours....
Tu t'avances et lui attrapes la main pour le tirer à ta suite.
- C'est bon, t'as gagné. On y va.
Tu le tiens bien pour ne pas le perdre. Bien que tu ne sais pas pourquoi tu t'encombre de faire ça.
Khora
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Khora
Lun 25 Sep - 17:12
Voilà, le jeune homme parlait à nouveau beaucoup. Il lui posait plein de questions mais n'attendait pas de réponses, ce qui était très bizarre comme façon de faire. Pourquoi poser des questions dans ce cas ? Khora le trouvait vraiment dur à comprendre. Et il bougeait sa lumière dans tous les sens et ça lui donnait envie de fermer les yeux. Il avait l'air de lui en vouloir pour une raison qu'iel ne comprenait pas, et pire, il n'avait pas l'air de vouloir le raccompagner tout de suite. Khora soupira. Soit iel repartait seul'e, se perdait, et mourrait parce que les corps humains étaient des petites choses fragiles, soit iel attendait qu'il daigne remonter, tombait malade, et mourrait parce que les corps humains étaient vraiment des petites choses fragiles. Quelle triste fin, après avoir vécu des siècles. Et ça l'embêtait, parce qu'iel s'était mis à bien aimer le garçon devant lui, depuis qu'il lui avait donné sa veste qui sentait la viande pourrie. On ne lui avait fait que très peu de cadeaux depuis qu'iel était humain'e, et aucun avec une odeur aussi originale. Mais puisqu'il le prenait comme ça, iel allait devoir transformer tous ses rêves en cauchemars, jusqu'à sa mort, qui s'annonçait très prochaine donc, parce que les corps humains étaient vraiment des petites choses fragiles.
Khora en était là dans ces réflexions, perdu'e dans le regret et la tristesse de sa mort prochaine, lorsqu'iel sentit qu'on lui prenait la main. Iel sursauta. Iel n'aimait pas qu'on lae touche, et les humains avaient tendance à être très tactiles. Koko se retrouva tirer derrière l'autre, iel supposa donc que pour une raison inconnue, que celui-ci avait changé d'avis. Décidément, les humains étaient des créatures très mystérieuses.
Tu es difficile à suivre.
Mais cela signifiait donc qu'iel n'allait pas devoir hanter ses nuits, et iel appréciait L'ancien Oneiroi remarqua que la main du garçon était froide. Plus que la sienne, alors qu'iel sortait de l'eau glacé de la caverne. En se penchant légèrement vers lui, Koko confirma aussi que de son corps venait la même odeur que la veste. Ce qui était bizarre. Koko avait maintenant quatre années d'expériences en corps humain, et iel était sûr'e que les corps humains ne devaient pas sentir ça. Pas les corps vivants. Et les Enfers n'étaient pas exactement connus pour laisser leurs morts se balader dans le monde des vivants. D'ailleurs, maintenant qu'iel y songeait les humains n'avaient pas des visages qui ressemblaient à des puzzles. A nouveau, la curiosité de Khora fut piquée.
Du bout des doigts, avec la même délicatesse avec laquelle iel faisait ses origamis, iel investit le poignet de son sauveur (?) sous la manche de ses vêtements, à la recherche d'un pouls. Est-ce que le garçon vivait dans les catacombes, ce qui expliquait pourquoi il n'était pas content d'aller à la surface ? Est-ce qu'il avait essayé de le noyer pour qu'iel lui tienne compagnie, avant de changer encore une fois d'avis ? Au tour de Khora d'avoir plein de questions.
Orphée Tenstein
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Orphée Tenstein
Mer 11 Oct - 6:51
Ainsi tu t'avances dans le dédale de galerie pour retrouver l'air moins enfermé du dehors. Tu aurais aimé rester un peu plus longtemps dans cet endroit et dans la contemplation du lac, mais le destin en avait décidé autrement. Main dans la main, tu avances, la lumière éclairant votre chemin. À sa remarque, tu ris en silence, mais le mouvement de tes épaules trahis ce rire. Quoi qu'il peut faire penser a des sanglots. Mais ce n'est en rien une situation triste.
- Ouais, c'est pour ça que je t'ai pris la main.
Tu sais pertinemment que ce n'est pas de ça dont il s'agit. Cependant, la formulation est ambiguë et tu joues dessus. Parce que oui, tu lui as dit non et maintenant tu l'accompagnes...
En revanche, il y a une chose que tu n'apprécies pas. Cette main qui vient sur ton poignet, délicatement, insidieusement. D' un mouvement plus brusque, tu le lâches et repousse toute main sur toi.
- Je peux savoir ce que tu voulais faire.
Tu t'es arrêté et tu t'es retourné pour lui faire face, la lumière redirigée vers cette personne étrange dont tu ne connais rien. Mais c'est vrai ça.
- D'ailleurs, c'est quoi ton nom ? T'es étudiant ici ou tu habites ces couloirs et tu veux me dévorer ? Tu pourrais y perdre si c'est ça.
Car tu es confiant en tes capacités quand la nuit est tombée.
Khora
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Khora
Mer 11 Oct - 23:29
Ce n'était pas flagrant comme ça, mais Khora avait le sens de l'humour. Peut-être pas aussi développé que la normale, mais assez pour que Morphée lui arrache l'ombre d'un sourire. Finalement, ce n'était pas déplaisant comme sensation, d'avoir sa main dans celle quelqu'un d'autre. Pas au point de se balader toute la journée comme ça avec un sourire béat comme certains couples à la F.E.A.H. mais occasionnellement, iel pourrait s'y faire. Malheureusement, le garçon ne la lui tint pas suffisamment longtemps pour qu'iel puisse sentir s'il avait un pouls ou pas. Iel n'en avait pas trouvé, mais iel ne l'avait effleuré que une ou deux secondes, ce qui était insuffisant. Koko regretta que l'autre lui lâche la main et soit de nouveau agressif à son regard. Si c'était distrayant, c'était aussi pénible cette façon de changer d'avis toutes les minutes, iel ne pouvait pas se mettre d'accord sur si iel allait lui faire des cauchemars ou de beaux rêves cette nuit. Iel plissa les yeux, agressé'e par la lumière vive de la lampe après toutes ces heures dans les sous-sols.
Je suis Khora, je suis en quatrième année. Je n'ai pas les dents pour te dévorer, et tu n'as pas l'odeur de quelque chose que l'on voudrait manger.
Pour lui montrer, Koko ouvrit grand la bouche, découvrant ses petites dents d'humain'e, aussi blanches que ses cheveux. Définitivement pas faites pour manger de la viande crue. Rien que de songer au goût et à l'effort que ça lui demanderait, iel décida qu'iel préférerait encore mieux mourir de faim. En tout cas, si le garçon lui demandait s'iel venait d'ici, c'est que lui-même n'y vivait pas. Iel décida donc de lui rendre sa curiosité.
Qui es-tu ? Tu ne sembles pas venir des catacombes, pourtant tu sens la putréfaction des corps morts. Hadès t'as laissé partir des Enfers ?
Quoique maintenant qu'iel y songeait, iel n'était pas sûr'e que les Enfers reçoivent toujours les morts. Il y avait tellement de Dieux et de croyances maintenant, et l'Olympe était plus ou moins tombé dans l'oubli. N'en restez plus que ses mythes. Les nouveaux Dieux étaient peut-être plus laxistes et moins jaloux des âmes humaines qu'ils gardaient, aller savoir.
Orphée Tenstein
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Orphée Tenstein
Jeu 23 Nov - 20:40
La lampe braquée sur cet être pâle, tu attends sa réponse qui vient sans trop se faire attendre. Etudiant donc. Une année de plus que toi. Ton regard le balaie de haut en bas et remonte ensuite pour le fixer dans les yeux. Tu n'as pas de souvenir de l'avoir déjà vu. Mais tu n'est pas non plus quelqu'un qui sort à tout va et qui rencontre du monde.
En prime, lea fameux Khora ouvre la bouche pour montrer ses petits dents. Il est bien sérieux dans ses faits et gestes, chose amusante. Tu aurais presque envie d'y mettre ton doigt pour vérifier si iel disait vrai. Et si les dents se changeaient au contact. Et voir aussi sa réaction... Idée soudainement géniale. Tu n'hésites plus et ta main libre se dirige vers cette bouche ouverte, ton index venant rapidement effleuré les dents. Tu retires rapidement ton doigt.
Tu souffles un rire quand iel reprend la parole. Tu te retournes pour éclairer devant vous et reprends sa main, toujours pour ne pas le perdre. Et savoir qu'il est présent, puisque c'est justement sa présence soudaine qui t'avait un peu secrètement effrayé parce que tu ne l'avais pas senti.
- Je suis Orphée. Effectivement, il m'a laissé remonté à la surface. Tu y crois, toi ? Mais non sans mal, comme tu l'as souligné. À part ça, je suis en troisième année.
Tu continues d'avancer en replongeant dans le silence. Sans te retourner vers le nouvel individu, tu finiras par reprendre.
- Pourquoi t'es venu te perdre ici sans lumière ? Comment tu as avancé d'ailleurs ?
Khora
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Khora
Ven 24 Nov - 22:39
Khora recula vivement lorsque le brun tendit sa main vers sa bouche ouverte. Pourquoi faire ça ?! Quel intérêt ??? L'autre était beaucoup trop à l'aise avec ellui, l'ancien oneiros ne savait pas si iel était d'accord avec ça ou pas. Légèrement courroucé'e, iel le laissa tout de même reprendre sa main. Ce n'était pas non plus tous les jours que quelqu'un se conduisait aussi naturellement avec ellui. Et dans le fond, iel aimait bien. Iel se sentait vraiment humain'e comme ça !
L'autre s'appelait donc Orphée. Khora avait connu un autre Orphée, qui s'était aventuré dans les Enfers et en était revenu. Il portait mieux son nom que l'humain qui avait volé celui de son frère. La coïncidence était réellement amusante pour le dieu grec qu'iel avait été. Finalement, le brun réussit bel et bien à le faire sourire, d'un petit sourire mutin.
Si tu es Orphée... Je suis ton Eurydice ? Tu devrais arrêter de te retourner.
Parce qu'iel n'avait aucune envie de rester coincé'e ici pour toujours. Pour répondre à l'interrogation de Orphée concernant la lumière, Koko sortit sa lampe torche de sa poche, n'ayant plus à craindre maintenant qu'elle ne tombe à court de piles avant qu'iel ne sorte d'ici. Iel l'alluma et la secoua devant lui, le faisceau de lumière remuant sur le plafond au-dessus d'eux.
Je voulais voir les souterrains de la FEAH. Le lac, les galeries, les catacombes. Elles ont eu de l'importance pour tellement d'humains. Je voulais voir ça de mes propres yeux. Mais c'est très vide maintenant. conlut-iel, songeur'euse.
Khora, la personnification des lieux dans les rêves, avait compris en s'y perdant des heures durant que ce n'était pas l'endroit que ceux que les humains y vivaient qui importaient. Et aujourd'hui, plus grand-monde n'y allait. Les catacombes avaient été remplacés par des cimetières, en temps de paix, plus personne n'avait besoin de s'y cacher ou de s'y déplacer. Iel ne connaîtrait jamais les souterrains qu'iel avait vu dans les songes de l'humanité. Koko serra sa main qui avait pris la sienne. Ca lae rendait... triste. Ou plutôt nostalgique ? Iel ne savait pas vraiment. Car cela lui avait permis'e de s'y créer ses propres souvenirs et aventures. Grâce à Orphée, iel se souviendrait de cette journée où iel s'était perdu'e dans sous la terre de la FEAH. Iel avait même un souvenir physique, sous forme de la veste ! Cette perspective lui était agréable. Ragaillardi'e, Koko entreprit de creuser cette histoire d'Enfers. Les dieux aimaient les bonnes histoires, encore plus lorsqu'elles étaient vraies. Peut-être que celle du Orphée moderne allait créer un nouveau mythe, qu'iel allait pouvoir raconter à ses adelphes ?
Comment as-tu convaincu Hadès de te laisser quitter son royaume pour retrouver celui des vivants ?
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